Dès l’entrée à l’école, certains enfants se font des amis, d’autres ont du mal à s’intégrer : nos idées pour l’aider efficacement.
Votre enfant vous donne enfin l’explication de sa tristesse : il n’a pas d’amis à l’école. C’est une souffrance pour lui mais peut-être aussi pour vous. Culpabilité, colère, déceptions, autant de sentiments à accueillir chez vous avant de pouvoir écouter votre enfant et l’aider avec empathie et quelques questions.
Si votre enfant semble être victime de harcèlement, la réponse doit être une prise de position énergique de toute l’équipe éducative, et votre soutien inconditionnel. S’il vit une difficulté liée à son caractère, voici nos pistes pour amorcer un changement :
Les invitations à la maison. A chaque enfant sa formule : pour certains un goûter d’anniversaire sera l’occasion rêvée, pour d’autres il vaudra mieux inviter un seul camarade.
Créer des ponts avec les autres enfants. A-t-il besoin de s’habiller comme les autres, ou d’avoir des centres d’intérêt commun pour l’aider à s’intégrer ? Tel ce garçon qui a appris les noms des joueurs de foot pour en parler, ou cette fille qui veut aller voir “little poney” comme les autres filles de sa classe. Ce qui peut paraître futile à un parent est important pour eux.
Se faire aider des autres parents. S’il est important de respecter l’intimité de son enfant et d’éviter l’ingérence, surtout quand il se rapproche de l’adolescence, c’est différent en maternelle et primaire. Parler du souci de son enfant à quelques parents identifiés peut permettre qu’ils donnent un petit coup de pouce pour favoriser une relation plus privilégiée.
Il n’y a pas que l’école pour se faire des amis, et si votre enfant n’y arrive vraiment pas, pas de panique. Demandez-lui les noms de ses copains de chorale, de rugby, du centre de loisirs, de colonie… l’occasion d’en parler avec lui pour qu’il réalise qu’il a aussi des amis, même si ce n’est pas dans le cadre scolaire.
En parler avec l’enseignant, pour valider ce qui peut être un ressenti subjectif. Parfois “je n’ai pas d’amis” veut dire “untel ne veut pas jouer avec moi”.
Aller consulter un thérapeute. Si la situation vous inquiète trop, ou que votre enfant semble vraiment affecté, pourquoi se priver d’une aide extérieure ? Un adulte de confiance saura peut-être lui faire dire ce qui le bloque, ou un pédopsychiatre l’aider à se socialiser. Ce fut le cas du petit Thomas qui, grâce à sa “pseudo-pédiatre” comme il l’appelait, a su retrouver confiance en lui et se faire quelques amis choisis.