Parents et enseignants se mobilisent pour que les élèves continuent à apprendre. Que faire si les devoirs sont source de stress ?
Sport, musique, langues étrangères, les enseignants rivalisent d’ingéniosité. Cette continuité pédagogique rassure familles et ministère, mais crée aussi un climat anxiogène. Certains parents sont débordés, et ont du mal à doser le niveau d’exigence à poser à la maison. Devenir enseignant ne s’improvise pas, surtout quand il faut à la fois aider ses enfants à poursuivre leur scolarité et continuer soi-même à travailler.
Parents, faites-vous confiance, c’est vous les premiers éducateurs de vos enfants. La santé mentale de vos enfants passe avant leurs apprentissages “scolaires”.
1/ Ce confinement est en soi une école de vie prodigieuse, pour peu que l’on sache mettre les priorités. Et si une recette permettait de concrétiser la règle de trois ? La mise du couvert apprenait la latéralité ? Le lavage des vitres renforçait la motricité fine ? Autant d’intuitions pédagogiques de Maria Montessori, qui peuvent prendre place dans notre quotidien.
2/ Ressortons nos jeux de société, ils sont l’occasion de tant d’apprentissages eux aussi, et de bons moments qui permettront de dé-confiner vos relations familiales. Savoir respecter une règle, perdre avec humour, attendre son tour, accepter le hasard ou développer un sens stratégique, prendre une décision rapide, varier son vocabulaire… jeux de cartes, jeux de plateau, jeux de mime, jeux de rôles, à chaque famille ses préférés parce que le rire est un anti-stress souverain, et que se concentrer sur un jeu et l’instant présent permet d’éviter de se laisser gagner par la peur de l’inconnu. Vous n’avez pas le temps ? Instituez une “récréation familiale” et chargez un enfant d’en être le responsable.
3/ Prenons le temps de renforcer en famille nos compétences comportementales. Chaque jour se faire un compliment contextualisé, pour affiner notre regard positif. Chaque jour prendre soin d’un plus démuni, pour faire grandir notre cœur, inventer notre devise de famille confinée, pour apprendre à collaborer, dire chaque matin quelle est ma météo intérieure pour apprendre à accueillir et nommer mes émotions, au déjeuner raconter un petit bonheur et s’en réjouir, et proposer chaque soir une amélioration pour le lendemain. Et si un des fruits de ce confinement était de réaliser que nos enfants ne sont pas que les élèves, mais qu’ensemble nous pouvons nous mettre à l’école de la vie ?