Nos cinq conseils pour éviter le conflit et prendre des décisions à deux, tout en écoutant les besoins de l’autre.
Julie veut inviter les Durand à dîner. “Si tu veux”, lui répond Paul. Réel acquiescement à une bonne idée, ou parole résignée de celui qui se dit qu’il n’a pas le choix ? Prendre une décision à deux nécessite de se donner du temps pour bien formuler son souhait, et discerner ensemble. Pas facile le nez penché sur une tablette ou les yeux rivés à un écran. Avant tout, ôtez toute distraction et rendez vous disponibles.
Clarifier la demande
Est-ce une demande de mon conjoint, ou sa décision est-elle déjà prise ? Cela implique d’être bien clair : je souhaite te donner une information, ou je voudrais qu’on décide ensemble, ou je te demande de dire oui parce que c’est très important pour moi.
Nommer nos besoins respectifs
Pour éviter les conflits, la communication non violente recommande de parler de ses besoins plutôt que d’arriver d’emblée avec une demande, et d’écouter les besoins de son interlocuteur. “J’ai besoin de voir de nouvelles personnes, j’ai pensé à inviter les Durand”. “J’ai besoin de sommeil, peut-on organiser un apéro plutôt qu’un dîner ?”
Dire oui par amour, pas par crainte
Paul va-t-il céder de peur de représailles ? Julie manie à la perfection l’art de la bouderie, ou des pleurs qui sont une subtile vengeance et sa manière de prendre le pouvoir. Peu à peu il risque de lui laisser assumer les décisions, ce qui l’amènera à se plaindre : “j’ai un enfant de plus à la maison“, tandis que lui répondra “je demande à mon gouvernement”, à cet ami qui l’invite.
Chercher un compromis
Par manque d’estime de soi, certains cultivent le “tout ou rien” : nous faisons ce que j’ai décidé ou je me sens rejeté. Il importe de prendre conscience qu’un refus n’est pas dévalorisant. Peut venir ensuite un aménagement de la demande, en tenant compte des besoins et suggestions de l’autre. Est-ce amoindrir le projet, ou au contraire l’enrichir des remarques de l’autre ?
Effacer l’ardoise
Pas de mauvaise comptabilité conjugale : compter qui a laissé l’autre choisir ou avoir raison est source de ressentiment. A chacun d’apprendre à dire un vrai oui, et de l’assumer ensuite. Si vous avez la conviction de vivre sous le joug de votre conjoint, une aide s’impose pour votre couple.